L’Entrée La Chambre Les Objets La Machinerie |
Le Répertoire La Poche Les Schémas L’Héraldique |
Le Livre L’Énonciation Les Rencontres Les Instants |
COMMUNIQUÉ
Collection Morel est une proposition sur l’espace, l’imaginaire et la façon dont, dans certains lieux, une superposition s’opère entre eux, ouvrant à une nouvelle perception de l’être et du temps, par l’intuition de l’instant. Exposition, concert et programme de rencontres du 8 au 31 mai 2014 à PointCulture Bruxelles.
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Imaginez la chambre d’une fille, celle secrète, qu’on ne voit jamais. Dans cette pièce, en permanence, son imaginaire se tisse. Chaque chose qu’elle lit, entend, voit, chaque personne avec qui elle échange, la change un petit peu à chaque fois. C’est un espace où l’affect est de mise, où chaque personne, chaque objet, chaque sujet dans lequel elle se glisse pousse un peu plus loin sa pensée. Et puis arrive un jour où tout se relie et, de cet imaginaire, une parole se lance, ouvrant à la constitution de communautés qui permettent d’avoir du monde une représentation partagée.
Collection Morel est le nom que Marie-Pierre Bonniol, auteur, chercheur et commissaire du projet, a donné à cette chambre. Dans ce lieu, elle a tâché d’explorer tout ce qui pour elle, dans sa pensée, a trait à l’espace et au mouvement. Des dessous de toits aux coins de jardins, elle est retournée dans les lieux et les instants où sa perception bifurque et les rapports d’échelle changent, pour essayer de comprendre pourquoi et comment certains espaces nous sont absolument différents.
En travaillant sur la présence au lieu, sur l’intensité, elle a trouvé son imaginaire et la façon dont le réel est par lui assemblé. Elle lui a trouvé aussi un lieu, cette chambre, où les rêves comme les désirs forment une autre possibilité d’être au monde, où les représentations, sans cesse, sont reformulées. L’installation présentée à PointCulture du 8 au 31 mai 2014 tâche de donner de ce mouvement, du travail de la pensée et de l’imagination, une possible figure, une représentation.
Dans ces murs, un espace de projection à quatre dimensions, activé par une machinerie, est séparé d’un lit célibataire par un aquarium d’objets. Près du lit se trouvent un jeton d’affect, un répertoire d’esprits, une héraldique tissée. A l’entrée, des fictions, des impressions, une proposition de bibliothèque d’instants, une simulation de forêt. Les verres d’eau, dans cette pièce, se boivent tous seuls et l’air prend, parfois, une autre densité. Cette chambre a-t-elle une réalité ?
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L’exposition à Bruxelles est la première présentation publique de Collection Morel après quatre années de recherche et de modélisation. Un texte, «La Société des Esthéticiennes», complète le dispositif et sera publié pour l’exposition. Pierre Bastien, le soir du vernissage le jeudi 8 mai, donnera un concert pour parquet de bal Canterel, où les esprits qui habitent la Collection Morel s’animent.
Également au programme, le 9 et 10 mai, les Rencontres Morel sur l’espace, l’imaginaire et la pensée, avec des interventions sur la poétique de l’espace, l’espace topologique de l’art, l’empathie en architecture, le génie du lieu et les chambres hantées avec Gilbert Lascault (portrait filmé), Marco Martella (revue Jardins), Guy-Marc Hinant (Sub Rosa), Helga de la Motte-Haber, Raphaëlle Cazal, Jérémie Gindre et Jean-Jacques Wunenburger (Presses Universitaires de France, sur l’imagination et le sacré), en partenariat avec le prix Fernand Baudin et la Faculté d’Architecture La Cambre Horta – ULB.
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Télécharger l’affiche (crédit : Marie-Pierre Bonniol, Delphine Duprat, Stephanie Piehl)
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Sur une invitation de Pierre Hemptinne
Photo : Marion Orel