[Capture d’écran de Jardin des Vestiges, 2017]
Ce sont des choses bleues.
Mais pas n’importe lesquelles:
ce sont les choses bleues qui dégagent
un odeur nauséabonde pour certains,
musqué pour d’autres.
mais ce sont des choses attachantes,
car elles bougent.
Leur mouvement,
dans la majorité des cas,
est très lent,
presque imperceptible.
C’est pourquoi il y a des gens qui utilisent leur mouvement
comme support à certaines méthodes de méditation.
Ce mouvement peut être modifié
selon les conditions météorologiques,
l’humidité
ou la sècheresse,
mais leur caractéristique
principale
est d’évoluer par cycles de 24 heures.
Une particule est une valeur indivisible.
La plupart des objets comportent plusieurs particules,
mais on parle de particule quand celle-ci,
par son adhérence ou dépendance à l’objet en question
produit de l’électricité statique.
Il peut y avoir des subparticules,
qu’en aucun cas peuvent être séparés de la particule.
Un trou par exemple.
Un gant perdu est un céphalopode de terre
qui rampe
sur cette dernière.
Il est orphelin,
il le sait,
c’est pourquoi il plonge dans la boue,
il devient objectif des chaussures pointues,
toujours percutantes.
Il faut les ramasser,
en faire une guirlande,
achalander leur solitude.
Observer une étoile soixante-dix fois.
Un télescope vient d’être projeté dans l’espace à cette finalité.
Peut être pour nous c’est pareil.
Au bout de 70 tours, kaput !
— Natalia Lopez, vidéo, 2017, diffusée pendant les Extraits de bleu, le 8 septembre 2017, L’Espace d’en bas, Paris. Un programme de Collection Morel.