“Bonsoir à tous et merci d’être présents. Ceux qui me connaissent le savent : mon mari est anglais. On discute beaucoup, mais il y a un mot que la langue anglaise ne semble pas connaître, c’est le mot imaginaire, entendu comme espace et comme lieu. C’est ce mot là, dans son rapport à l’espace, que j’ai voulu une nouvelle fois explorer dans cette exposition, cette fois-ci dans ses mouvements, en proposant une cartographie de la façon dont les machines célibataires ont pu descendre en moi. Elle est passée, bien sûr, par Pierre, dont l’Orchestre de papier recouvre toute l’exposition. Elle est aussi passée par d’autres, tout cela a un moment s’assemblant. J’ai voulu en tous cas cette exposition sincère, sur la façon dont l’art, la littérature et l’amour sont du même mouvement : un élan au-delà de soi portant vers une vérité profonde. Je voudrais remercier Patrick Gyger et Pierre Bastien pour avoir ouvert le labyrinthe, ainsi que Constance Legeay et Marion Orel pour m’avoir aidé à le reconstruire. Merci à l’équipe du LU, à Jean-Louis Couturier et à Keith, mon mari anglais. Sans lui, sans notre assise et sans son soutien, je ne sais pas si la Mariée aurait pu s’exprimer. Cette exposition est aussi pour lui. Pour Keith donc, à Berlin. Et pour Pierre. Merci !”
Marie-Pierre Bonniol, commissaire de l’exposition Collection Morel – Les machines célibataires, le lieu unique, Nantes, le 18 février 2016